La finitude des choses.

Une chose m’étonne, alors que nous côtoyons tout au long de notre existence éphémère la finitude des choses, l’homme semble persuadé de leur immuabilité.

Tout se termine. A plus ou moins long terme, mais tout se termine (tout du moins dans les choses que nous pouvons appréhender immédiatement). La vie est sans nul doute la chose dont la finitude nous est la plus évidente. Cependant, la nature, qui est l’incarnation même du vivant, doit pour l’homme être immobile, immuable. Les espèces qui la composent doivent perdurer dans les proportions identiques à celles de quand nous les avons recensées. La disparition d’une espèce est considérée comme une chose anormale, alors même que l’évolution, que pas grand monde ne conteste, est fondée justement sur la disparition et la création d’espèces au cours des millénaires.

Quelque part, cette antagonisme peut être mis en relation avec l’antinomie souvent rencontrée nature/humanité. l’Artificiel est par définition non naturel. Donc ce qui est produit par l’homme s’extrait de la nature, alors que ce qui est produit par le reste des êtres vivants y reste. L’Artificiel tendrait a devenir virtuel. On aimerait à la fois profiter des ressources de la nature tout en ne les modifiant pas. Considérant toute modification comme une altération. Notre conception du monde serait-elle une abstraction de la « réalité », de la « naturalité » du monde? En quoi le nie d’un oiseau est-il plus naturel que la maison que nous habitons. Il est composé d’éléments modifiés pour obtenir un nouvel objet, de la même manière, mais à moindre échelle, que notre habitat. Pourtant, le nie est naturel et notre maison ne l’est pas.

D’autre part, l’Homme cherche également à créer de « l’éternel », la vie éternelle par la religion et la médecine, la préservation de monument et de la mémoire par l’archéologie et l’histoire. Certains même, préconise de ne pas faire certaines choses car l’histoire à montrer qu’elles se sont toutes terminées un jour. Comme si le fait que la chose est une fin invalide automatiquement la « vie » qu’elle a eu. En nous préconisant, par exemple de sortir de l’Europe car l’Europe est un empire et que tout empire a connu une fin, donc il n’est pas utile de continuer car étant fini cette chose n’a plus d’intérêt.

Somme nous dans un monde parallèle dénaturalisé où tout ce qui touche à l’homme en fait soudainement partie ? En quoi les actions sur la nature sont elles tragiques pour la nature ? Les seuls qui peuvent en pâtir sont les hommes, la terre se moque pas mal d’être recouverte de plastique. Déjà elle n’a pas de conscience aux dernières nouvelles ça n’aide pas beaucoup. En suite, qu’elle que soient les choses créées par l’homme la nature les intègre. par exemple dans le périmètre de décontamination de Tchernobyl la végétation y est luxuriante et les animaux « normaux ». Or c’est ici l’archétype de l’endroit détruit par l’homme.

En fin de compte l’Homme se re-citue dans la nature en prétendant la détruire alors que la seule choses qu’il détruit est l’humanité.

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